Fouilles à Aire : certitudes et hypothèse taurine

Les travaux place de la Cathédrale ont commencé depuis une semaine et ont délivré une première certitude : le sol est truffé de vestiges archéologiques.

Dans l'angle Sud de la place ( côté marché pour faire simple), trois niveaux de constructions ont été recensés :

•  au plus profond un conduit hypocauste (conduit souterrain qui servait à chauffer les pièces)  d'une installation romaine ou gallo-romaine, on en voit sur la photo quelques briquettes brisées.

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• au dessus et à côté les murs de fondement de l'ancienne église romane qui préexista à la Cathédrale. Au pied de ces murs des ossements humains.

• à côté et  enchevétrés, les murs de l'ancien évéché, avant sa destruction par les huguenots en 1569 et sa reconstruction en 1627. Ce bâtiment empiètait sur la place d'une dizaine de mètres qui lui furent empruntés vers 1910 - à l' apogée de l'activité commerciale d'Aire-  pour agrandir la place actuelle et le marché qui s'y tenait.

Dans l'angle Nord de la place ( celui de chez Daugé), d'autres substructures sont mises à jour  et également un crâne humain découvert ce lundi. Les techniciens de l' archéologie préventive y travaillent avec minutie : en attendant leurs conclusions autorisées, je vous livre mon hypothèse.

Il pourrait s'agir d'un homme tué par un taureau qui entra pendant  l'office  dans la cathédrale vers 1680 : la place servait si fréquemment aux courses de l'époque  que l'évêque Fromentières dut menacer d'excommunication quiconque y participerait. Si cette hypothèse - basée sur ce fait historiquement avéré -  se vérifiait , il s'agirait donc du premier membre de la Junta des Penas Aturines !  Plus précisément, d'un membre de la Pena Aquet taben, le Gascon étant ici parlé par tous au XVII ° siècle.

Affaire à suivre !