Si on se souvient , j'ai eu la chance grâce à notre maître en Ikébana Josiane, d'aller au Japon (2 ans déjà) ! Mais ce que j'ai sans doute le plus apprécié c'est le contact privilégié que nous avons eu lors de nos rencontres avec nos amis japonais, en particulier à Nara où je fus reçue chez Yoko, celle que je considère maintenant comme mon amie. Nous avons continué à correspondre par mail ou facebook, c'est plus moderne que lorsque j'écrivais à mon correspondant Yoshinobu Kato lorsque j'avais 17 ans.

Aussi ai-je été ravie lorsqu'elle m'a annoncé son intention de venir en France quelques jours avec son amie Michiko qui venait pour la première fois. Surtout que, sur les 7 jours passés en France, elles venaient 3 jours chez nous.

Quelques mails plus tard, le programme était fait : en déduisant les trajets, en 6 jours, je crois que nous avons fait le maximum.

Dimanche, nous avons pu découvrir les merveilles architecturales de Bordeaux : ce qui les a le plus surprises c'est l'état de conservation de nos batiments en pierre, aussi anciens. Au Japon, ils sont plutôt en bois et ont souvent brûlé au cours des siècles pour être reconstruits à l'identique.

Dans l'après midi, nous avons fait un détour par Eugénie les Bains où nos amies ont pu apprécier les jardins ainsi que les salons des Prés de Michel Guérard pour une pose thé ou café. Puis ce fut un repos bien mérité dans notre maison dont elles ont aimé l'environnement naturel. C'est sûr que c'est plus calme que les grandes villes japonaises.

Deuxième jour, lundi, ce fut la découverte insolite de Lourdes mais ce qui les a passionné c'est notre pique nique à Hautacam : les nuages se sont déchirés, nous avons enfin aperçu une partie de la chaîne des Pyrénées et nous avons pu nous approcher de vaches et de brebis en liberté dont elles adorent le fromage. Cela ne leur était jamais arrivé! Cerise sur le gâteau les rhododendrons étaient en fleurs!

Le soir, après l'échange traditionnel de cadeaux, nous avions réuni quelques amis proches du Japon pour goûter quelques spécialités gasconnes : Pacherenc,foie gras, magret, fromage de brebis...

Mardi, c'était déjà le départ en TGV pour Paris. Mais avant de quitter les Landes il fallut faire un passage au marché où elles firent provisions de spécialités locales.

Nous avons abandonné Charles et le calme landais pour les embouteillages et la pollution parisienne : c'étaient les soldes, leur hôtel était au pied de l'Opéra!

Mercredi, elles étaient autonomes pour des visites organisées depuis le Japon (Versailles, Le Moulin Rouge).

Pendant ce temps j'ai bien profité de la famille en particulier de Marie, de Charlotte et Arthur mes petits neveus "américains " qui sont devenus de charmants adolescents bien dans leurs baskets.

Jeudi nous nous sommes retrouvées au Louvre où elles ont profité d'une visite générale  en japonais pendant que je découvrais le nouveau département de la civilisation musulmane : que de merveilles! Promenade  ensuite vers l'île de la Cité, la Conciergerie splendide depuis sa rénovation récente, Notre Dame  évidemment. Il fallait bien consacrer un peu de temps aux délices terrestres : ce fut la pause pour déguster les glaces de chez Berthillon.

Je crois que ce soir là mes amies avaient bien besoin de se reposer!

Vendredi nous reprîmes notre marathon : les passages dont elles avaient vu un reportage au Japon,

les Bateaux mouches qui permettent d'avoir une bonne vue des monuments parisiens enfin le musée d'Orsay où nous avons admiré les splendeurs du 19ème siècle. Il leur restait un peu de temps pour aller faire quelques achats dans les Grands magasins!

Je suis rentrée bien fatiguée mais ravie et je pense qu'il en était de même pour mes amies japonaises.

Avec Charles nous avons poursuivi notre périple en allant explorer pendant deux jours le Canal de Nantes à Brest :

les images rappelleront à certains le Canal du Midi mais avec le vent en plus ce qui a permis de chasser la pluie du matin. Mais dur, dur! Le Canal est plus récent donc les ouvrages d'art sont moins importants qu'au Canal du Midi.

Nous avons ensuite posé nos valises dans la région de Saumur, dans une chambre d'hôtes à Couziers dont nous avons apprécié l'accueil et le confort. Merci encore à nos hôtes pour les bonnes adresses indiquées.

A vélo toujours nous avons circulé sur les petites routes de la région qui sont vendues comme la Loire à vélo mais aucune n'est en site propre ce qui est dommage même s'il n'y avait pas beaucoup de circulation.( Merci à la station de lavage spéciale vélo). Les bords de Loire sont très beaux et l'on comprend le choix des rois de France d'y séjourner.

Au hasard des chemins nous avons visité le potager du château d'Azay le Rideau (c'est la mode de recréer les jardins près des châteaux) mais la pluie nous a fait rebrousser chemin. Une éclaircie nous a révélé le château de la Belle au Bois dormant.

Je ne sais si Charles ne se prenait pas pour Charles Perrault et moi pour la princesse !!!

Le lendemain ce fut le marathon :

• Visite très instructive du Cadre Noir de Saumur : des chevaux et des cavaliers magnifiques à l'entraînement seulement mais qui laisse présager ce que doivent être les spectacles.
• Promenade dans Saumur dont le centre et les bords de Loire valent le détour. Charles n'a pu résister au plaisir de visiter le musée des Blindés ( j'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé mais c'est quand même intéressant).
• Nous ne pouvions visiter la vallée de la Loire sans goûter ses fameux vins et nous en avons rapporté quelques échantillons à déguster avec les amis.
• Enfin, après les nourritures terrestres un peu d'élévation avec la visite de l'abbaye de Fontevrault, très riche à l'époque des Plantagenêt mais aussi au 17ème et 18ème siècles comme l'atteste la taille des bâtiments.
  

Vraiment un bien agréable séjour qui nous laisse plein de bons souvenirs et même l'envie d'y revenir un jour!

A la mi-octobre, nous avons laissé nos occupations du moment ( ranger le bois, tondre la pelouse stimulée par la température clémente, investiguer pour le journal sur des sujets de fond) pour partir fêter en Savoie le 70 °anniversaire surprise de Gerard Dalla Costa. La route étant longue nous l'avons coupée en trois étapes au fil du Massif Central.
Le premier jour, Albi : Ste Cécile, la brique partout avec une petite pointe jusqu'à Carmaux pour faire une prière à Jaurés pour-que-ses-successeurs-aient-enfin-des-couilles.

Au passage visite du musée de la verrerie puis nuit en chambre d'hôte. Un superbe immeuble qui fut le presbytère (XIV° s) du village de  Cestayrol. Chambre parfaite avec lit à baldaquin, murs de 80 cm d'épaisseur mais ce qui nous a marqués le plus était la qualité du petit déjeuner.

L'explication est que le couple qui tient le gîte est franco-canadien et est revenu dans le Tarn après une vie professionnelle dans les grands hôtels où lui était chef. Il y avait du sirop d'érable, des confitures de tomates vertes, du pain perdu, du pain frais cuit maison, des fromages de chêvres ....

Le deuxième jour nous avons fait route vers le Nord par Rodez puis à la sortie de l'Aubrac obliqué plein Est en traversant les monts de la Margeride ( juste au nord du Gévaudan, pays de La Bête). Nous sommes arrivés tôt au Puy en Velay dans un gîte moderne et très hospitalier : la visite de la ville nécessite de bons mollets et un réel sens de l'orientation dans ce dédale de petites rues. Nous avons continué le lendemain matin par  St Michel D'Aiguilhe, très belle chapelle romane  primitive.

Au moment où nous cherchions toujours l'accés au cloître, un monsieur nous a proposé de nous renseigner. Il a découvert que je parlais gascon et tout en parlant gascon et vellave ( la langue du Puy qui est un languedocien ) il nous a proposé ses service spour nous guider, nous faire entrer dans le cloître qui allait fermer, nous donner des explications. C'est un ancien proviseur,M Mansart, féru d'histoitre de sa ville qui nous a fait découvrir des passages ignorés dans la cathédrale, des escaliers, de petites rues. Le soir après un gros bouchon à Firminy, nous étions enfin en Savoie où nous sommes restés discrets pour ne pas être aperçus par Gérard. Il y faisait très beau et nous sommes montés au cabanon des Untersinger : 20 m² à 1100 m d'altitude, une belle exposition qui nous a permis de déguster un très bon Philippe de Rotschild puis de refaire nos forces au soleil.

Pendant ce temps Joël trouvait des cèpes, assez pour une mega-omelette le soir.

Vendredi était consacré au shopping local : fromages de Beaufort, roblochon fermier, diots (saucisses locales au vin blanc ) crozets ( petites pâtes)....

Le samedi c'était la fête à Gérard appelé par sa fille pour venir la dépanner et qui y trouva 80 personnes ( dont toute l'équipe du camping de Bias) et l'accordeoniste lui souhaiter bon anniversaire. Et tout se finit par la dégustation comparative du génépi et de la vulnéraire. Là aussi Gerard mit quelque temps à s'en remettre !

Le lendemain nous regagnions d'un trait nos terres gasconnes où le train train habituel recommencait : Pierre et Manon pour une semaine de vacances, la première réunion à 15 h, la seconde à 19 h 30.....Bref, la semaine en Savoie a été une belle parenthèse.

Pour ceux qui connaissent mon copain Jean Paul, saxophoniste des Armagnacs ; pour apprécier l'ambiance du lieu   ils pourront chantonner dans leur tête le duo de saxos d' Inverno y Cardelino.....

Et dire qu'à Paris dans le même moment, une centaine d'illuminés sectaires réclament l'abolition de la corrida, de la chasse !

Qu'ils nous foutent la paix quitte à nous considérer comme des Indiens emplumés d'un autre âge.

Bravo à Jean Paul Castets pour avoir su capter l'intérêt du journaliste pour une autre vision de notre culture !

On va se souvenir longtemps de ce samedi 8 Septembre 2012 à Aire. A l'initiative des Arsouillos, tenants du titre 2011, une vingtaine de fanfares de toute de la France et des Pays Bas sont venues concourir pour le titre 2012.

La journée a été parfaite : soleil dès le matin, marché en fanfare sous les platanes des Allées de l'Adour , rues et  terrasses des cafés animées durant toute la journée.

A la terrasse du Gambetta, Roland avait réussi la pose d'une belle volée de Luronnes musiciennes : la chasse n'ouvrant que le lendemain, il ne sentit pas autorisé à ouvrir le tableau de chasse ( aujourd'hui on parle de "prélèvement").

Pendant tout le temps que dura la pose,  j'ai pu croquer quelques détails de l'espèce baptisée "Les Muses Tanguent". A la vérité, elles ne semblaient pas tanguer à midi mais vers le soir elles accusaient une certaine fatigue (migration difficile peut-être).

Pour ma part, j'avais fait dans le classique et les valeurs sûres avec la fanfare Boula Matari ( Beaux Arts Paris)

Pour la compétition officielle dans les arènes en soirée, un jury de haute volée avait été formé : une spécialiste de la fête déjantée Maryse, coiffée d'un bibi fourni par une authentique britannique, un musicologue fondateur des Arsouillos, Gérard et deux éminents spécialistes du Sud Est.

Les analystes pourront ergoter sur le lobbying mené depuis des décennies par les groupes nîmois auprès de certains cafés aturins : toujours est-il que Les Peillasses qui furent très bons ont gagné ! Quant à la prestation des Chopiques ( bataves), elle fut phénoménale : mélodies épurées " Que je t'aime" par exemple, interprétation parfaite ! Dommage, ils n'avaient droit, comme les autres, qu'à un quart d'heure !

Allez les Arsouillos : dans 3 ou 4  ans , il faut reconquérir ce titre pour ramener une aussi belle journée à Aire !