Les activités florales de Michèle ont repris. Même si l'activité aquagym -natation du lundi en pâtit, son assiduité témoigne du plaisir pris.

J'imagine quand même qu'on n'y parle pas uniquement le langage des fleurs mais aussi de la couleur des rideaux en projet, de la teinte de la future cuisine....et peut-être aussi des maris qui ne comprennent rien à l'harmonie des couleurs, des matières, qui ne rangent pas leurs affaires et ne savent rien trouver dans les rangements .....

Mais tous ces ingrédients participent à l'épanouissement personnel !

La dernière création est un Chabana ( bouquetde la cérémonie du thé) qui doit être extrèmement simple et dépouillé.

Ce bouquet pouvait prendre place dans le tokonoma , un endroit décoré de calligraphies, d'estampes, d'ikebana ou de bonsaï où étaient honorés les ancêtres. Autrefois véritable pièce, c'est devenu une simple niche car au prix actuel du m² bâti, même le culte des ancêtres se miniaturise !

Mercredi soir, la branche familiale castelnauvienne avait programmé une soirée pêche aux anguilles et dîner au bord de l'eau. Avec en prime une splendide éclipse de lune !

Le lieu  choisi était le moulin de Montus au pied de Castelnau : un canal dérivé du Louet où j'allais pêcher avec mon père, un beau moulin " dans son jus " mais bien entretenu par Jojo Barsac le me unier.  On voit ici la partie aval du  banniou qui est le nom gascon du canal sur lesquel travaillent les trois meules, ou du moins travaillèrent de 1650 à  1975.

Mais le meunier les maintient en état  et n'est pas avare d'explications quant au fonctionnement. Ci-contre, l'une des meules qui servait aux céréales plus tendres comme le maïs. Le bras de levier servait à régler l'écartement entre pierres et donc la finesse de la mouture.  

Je vous propose également la photo du système commandant le réglage de chaque  vanne, réglage fin car l'eau ne se gaspillait pas : pendant que le meunier travaillait les champs alentour ne pouvaient être irrigués.... Déjà des querelles entre usagers ! 

Pour la partie pêche, le canal en amont abrite quelques truites et en aval une dominante de gardons, barbeaux... Plusieurs truites furent prises et aussitôt relâchées - au grand dam du labrador de JP et AM - car l'objectif avoué était de prendre des anguilles.....et surtout de passer une bonne soirée. Il faut dire qu'il n'y avait que deux pêcheurs pour neuf convives (certains venus de loin !) ... et qu'ils passèrent beaucoup de temps à table ! 

A 23 h 03 exactement nous nous rendîmes compte que l'éclipse de lune -annoncée pour 21 h 30-  était totale : spectacle magnifique qui donna toute sa valeur à la dégustation de l'Armagnac. Mais celà faisait un moment que les anguilles s'étaient elles aussi éclipsées. Impossible donc d'en photographier une seule. Fort heureusement, j'ai trouvé sur Wikipedia cette photo de deux garçons montrant leurs prises : je m'y revois presque sauf qu'en 1960 je portais des shorts et non des jeans !    

Enfin je ne résiste pas au plaisir de vous monter Dali  le premier chien de pêche, alors que son maître venait de prendre une belle truite : il plongea à sa recherche dés qu'elle fut remise à l'eau ! 

La troisième journée, plus courte pour permettre les deux heures de route du retour, se déroule d'abord de Moissac à Montech puis chacun à son rythme remonte vers Grisolles et la limite de la Haute Garonne avant de pique-niquer à la halte nautique de Montech.

Au départ de Moissac, le temps est gris  et il y aura même une courte averse. Le port de Moissac, puis celui plus animé de Castelsarrasin, la série des cinq écluses de Montech ( elles fonctionnent toujours alors que le pente d'eau censée les remplacer est en panne depuis quelque temps) puis la halte de Montech où ont été amenées les voitures.

En direction de Toulouse, le canal ne traverse aucune agglomération au moins jusqu'à Grisolles. En revanche, il traverse des vergers d'abricotiers, de cerisiers qui nous permettent de déguster les fruits tombés à terre ( les meilleurs car sucrés à l'extrême).

Chacun va à son rythme et se retourne pour être à l'heure à l'ultime pique-nique mais la plupart parcouront une cinquantaine de kilomètres ce qui porte le total parcouru à 170 km ( selon que l'on ait pris le volant pour l'assistance). Dans le groupe, certaines et certains n'avaient pas fait un seul kilomètre en 2011 avant cette sortie !

"Demain, je m'y remets : au chantier de la salle de bain, à la peinture, au blog, au régime....et au projet Tamalou 2012 qui sera celui des 10 ans. Merci à tous ceux - et celles - qui ont travaillé, pédalé, rigolé... à Michèle et Pierrot qui ont fait la majorité des photos."

Merci aussi à mes correspondants de Montauban ou Clermont Soubiran qui m'ont conseillé les meilleures solutions.

Cette neuvième édition, rayonnait autour de Montech et Moissac, deux ports du canal de Garonne (ex latéral). La première étape joignait Montech - Montauban - Nègrepelisse et la vallée de l'Aveyron vers Montricoux. L'itinéraire empruntait successivement la bordure du canal de Montech, une voie verte en plein coeur de Montauban et de très petites routes dans la campagne autour de Nègrepelisse.

Meteo très correcte pour ce premier jour qui était annoncé pluvieux. La rando - 79 km au compteur- débute au parking du cimetière de Montech par la préparation de l'intendance du jour : glacières, tables, cubis.....Le cheminement le long du canal comporte un chantier de plusieurs kilomètres en empierrement grossier qui freine le groupe ( déconseillé aux cyclistes chargés) Il faudra faire un peu de gymnastique pour descendre et remonter sur la rive.

Les six ou sept derniers kilomètres sont roulants et agréables.

La traversée de Montauban recèle bien des surprises : on y entre par le mythique Sapiac puis par un très vieux pont de briques et on découvre une ville qui fut très grande et très riche et qui est restée très belle dans son habit rose comme en témoigne sa place Nationale dont l'ordonnancement classique- rythme des travées, des étages, des ouvertures-  peut évoquer la Plaza Mayor de Madrid  .Ce fut pour nous une découverte.Pour suivre facilement notre itinéraire, la ville est traversée par une voie verte qui reprend une ancienne voie ferrée : en ce jeudi de l'Ascension elle est très fréquentée.

Dés sa sortie on emprunte de très petites routes - certes ouvertes à la circulation automobile mais bien tranquilles - pour rejoindre Nègrepelisse puis Bioule au bord de l'Aveyron où nous devons pique - niquer. Il est déjà 14 h et le départ tardif, la difficulté d'une partie du canal de Montech, la visite de la ville ne nous permettront pas d'envisager la suite de l'itinèraire vers Montricoux et Bruniquel.

Qu'importe le rosé est frais, la table excellente....même si Christian dut  s'employer à la consolider ! Ah quel bonheur d'avoir un mari bricoleur ! chantaient les Cathy Sisters à l'ombre du château de Bioule

Retour par le même itinéraire puis arrivée à l'Hôtel du Pont Napoleon à Moissac dont le confort, l'accueil et la table ne nous laissent que des bons souvenirs. Avec quelques détails qui facilitent grandement l'organisation : garage à vélos, chambre froide pour les préparations et le rosé....

C'est un peu long mais c'est la dénomination exacte du bouquet qui est censé évoquer le printemps.

Le ciel - ou du moins son reflet- est évoqué par la branche allongée sur l'eau. L'homme se dresse à l'arrière matérialisé par les fleurs de camélia. La terre est symbolisée par le gerbera rouge à l'avant.

Dans cet art tout est codifié mais je trouve assez réussi !