De ce court séjour, nous vous livrons nos surprises, coups de coeur....
A commencer par une confirmation : la ville réussit bien à Michèle qui apparaît içi bien plus radieuse que le ciel : on peut se laisser piloter sans souçi de l'itinéraire, du métro, du bus, des lieux à visiter.
Une seule remarque, une traversée pédestre Invalides - Marché d'Aligre, c'est peut-être un peu long !
Côté histoire nous avons visité une expo sur la conquête de l'Algérie depuis 1830 et la confirmation que Napoléon III n'était pas le personnage falot caricaturé sous le nom de Badinguet : il avait prévu - sous les conseils éclairés d'Ismayl Urbain- un statut quasi-départemental pour l'Algérie avec un cadastre qui reconnaissait aux indigènes la propriété des terres. Mais le lobby des colonialistes eût raison de sa volonté.
Côté musées, nou avons même fait nocturne au musée d'Orsay dans le cadre de la Nuit des Musées. Toujours friand du XIX ° siècle je vous en ai ramené ces tableaux
L'attelage nivernais de la Bordelaise Rosa Bonheur est d'environ 1860, de la même époque que l'Angelus et les Glaneuses de Millet.
Ce sont quasiment les derniers tableaux où l'on voit des paysans au travail ( on verra ensuite des paysages avec des paysans mais ils n'en seront plus le thème central ) Contemplons cet attelage avec nostalgie car il se situe au tournant d'un monde qui disparaît vers 1860 : la révolution industrielle commence,le brabant réversible va remplacer l'araire, les crises agricoles vont se multiplier pendant 30 ans engendrant la destruction des vignobles, le protectionnisme de Jules Méline, l'exode rural....
Et pour ne rien gâcher de la nuit, une fanfare jouait du répertoire d'harmonie tel qu'on devait l'entendre au XIX° siècle sur les kiosques à musique du Jardin Massey ou d'ailleurs.
Toujours sensible au monde rural et à son art de vivre, je suis aussi attiré par ces toiles qui peignent la chasse : l'Hallali du Cerf de Gustave Courbet, un Jurassien passionné de chasse et l'Ecole de Barbizon qui sera décisive dans la maturation des impressionnistes. Le garde chasse et ses chiens font déjà vibrer la couleur !
Ensuite passage à Versailles ou Michèle avait eu le bon goût de ne pas m'infliger la Galerie des Glaces et autres dorures, mais l'extérieur : les grandes eaux des bassins et leurs groupes de scuplture, les bosquets qui sont en cours de restructuration ( les arbres sont comme tout organisme vivant : ils faut anticiper leur disparition). C'était quand même un peu boueux car le ciel avait lui aussi organisé son animation "Grandes eaux" !
Dans le thème" Versailles pour les campagnards" j'ai pris beaucoup de plaisir au Petit Trianon ( il est pas beau le marbre de Campan ? dommage qu'à vélo on pense surtout au col qui nous attend) et au Hameau de la Reine d'où j'ai ramené cette photo spécial dédicace à Claire : un carré d'herbes aromatiques totalement inspiré de celui d'Orist.
J'ai gardé pour la fin ce qui était l'objectif de ce séjour : la rencontre de Carine, compagne de François et future maman.
Elle est pour nous, notre meilleur souvenir.. et là je me fais violence pour faire sobre !