A la mi-octobre, nous avons laissé nos occupations du moment ( ranger le bois, tondre la pelouse stimulée par la température clémente, investiguer pour le journal sur des sujets de fond) pour partir fêter en Savoie le 70 °anniversaire surprise de Gerard Dalla Costa. La route étant longue nous l'avons coupée en trois étapes au fil du Massif Central.
Le premier jour, Albi : Ste Cécile, la brique partout avec une petite pointe jusqu'à Carmaux pour faire une prière à Jaurés pour-que-ses-successeurs-aient-enfin-des-couilles.
Au passage visite du musée de la verrerie puis nuit en chambre d'hôte. Un superbe immeuble qui fut le presbytère (XIV° s) du village de Cestayrol. Chambre parfaite avec lit à baldaquin, murs de 80 cm d'épaisseur mais ce qui nous a marqués le plus était la qualité du petit déjeuner.
L'explication est que le couple qui tient le gîte est franco-canadien et est revenu dans le Tarn après une vie professionnelle dans les grands hôtels où lui était chef. Il y avait du sirop d'érable, des confitures de tomates vertes, du pain perdu, du pain frais cuit maison, des fromages de chêvres ....
Le deuxième jour nous avons fait route vers le Nord par Rodez puis à la sortie de l'Aubrac obliqué plein Est en traversant les monts de la Margeride ( juste au nord du Gévaudan, pays de La Bête). Nous sommes arrivés tôt au Puy en Velay dans un gîte moderne et très hospitalier : la visite de la ville nécessite de bons mollets et un réel sens de l'orientation dans ce dédale de petites rues. Nous avons continué le lendemain matin par St Michel D'Aiguilhe, très belle chapelle romane primitive.
Au moment où nous cherchions toujours l'accés au cloître, un monsieur nous a proposé de nous renseigner. Il a découvert que je parlais gascon et tout en parlant gascon et vellave ( la langue du Puy qui est un languedocien ) il nous a proposé ses service spour nous guider, nous faire entrer dans le cloître qui allait fermer, nous donner des explications. C'est un ancien proviseur,M Mansart, féru d'histoitre de sa ville qui nous a fait découvrir des passages ignorés dans la cathédrale, des escaliers, de petites rues. Le soir après un gros bouchon à Firminy, nous étions enfin en Savoie où nous sommes restés discrets pour ne pas être aperçus par Gérard. Il y faisait très beau et nous sommes montés au cabanon des Untersinger : 20 m² à 1100 m d'altitude, une belle exposition qui nous a permis de déguster un très bon Philippe de Rotschild puis de refaire nos forces au soleil.
Pendant ce temps Joël trouvait des cèpes, assez pour une mega-omelette le soir.
Vendredi était consacré au shopping local : fromages de Beaufort, roblochon fermier, diots (saucisses locales au vin blanc ) crozets ( petites pâtes)....
Le samedi c'était la fête à Gérard appelé par sa fille pour venir la dépanner et qui y trouva 80 personnes ( dont toute l'équipe du camping de Bias) et l'accordeoniste lui souhaiter bon anniversaire. Et tout se finit par la dégustation comparative du génépi et de la vulnéraire. Là aussi Gerard mit quelque temps à s'en remettre !
Le lendemain nous regagnions d'un trait nos terres gasconnes où le train train habituel recommencait : Pierre et Manon pour une semaine de vacances, la première réunion à 15 h, la seconde à 19 h 30.....Bref, la semaine en Savoie a été une belle parenthèse.